Skip to content

Comment préserver l’autonomie de votre véhicule électrique en hiver ?

En hiver, au moment où les températures chutent, les mécaniques sont soumises à rude épreuve. C'est particulièrement le cas pour les véhicules électriques, le froid ayant un impact réel sur l'autonomie des batteries. Voici quelques conseils pratiques pour que vos collaborateurs dotés d'un véhicule de fonction ou de service électrique affrontent la période hivernale sans difficulté.

Par Tristan - Publié le 08/02/2022

Lecture : 3 min


Voiture électrique en hiver

Le froid, un facteur qui réduit l'autonomie

Indubitablement, le froid agit aussi négativement sur les batteries, qui fonctionnent de manière optimale à des températures comprises entre 0 et 45 °C. Pour le comprendre, il suffit de s'intéresser au fonctionnement des batteries lithium-ion, basées sur des réactions électrochimiques. En cas de grand froid, les électrons ont plus de difficulté à se déplacer dans l'électrolyte, la production d'énergie est donc réduite. Les conséquences ? Un temps de charge qui s'allonge et une autonomie en baisse. Ainsi, quand les températures deviennent négatives, l'autonomie est réduite en moyenne de 20 %. Et plus il fait froid, plus elle est réduite ! Il est donc recommandé de se reporter au manuel d'entretien pour prendre connaissance des recommandations du constructeur.

Un test très parlant

En 2020, la Fédération norvégienne de l'automobile a conduit un test très intéressant. Dans ce pays où les températures peuvent être très basses, une vingtaine de véhicules électriques, parmi les plus populaires du marché ont été placés dans des conditions hivernales, soit des températures de – 6° à + 3°C. Les testeurs à bord ont roulé jusqu'à épuiser totalement les batteries, sur un itinéraire mixte alternant ville, routes de campagne et autoroutes, avec le même mode de conduite et les mêmes réglages, de chauffage notamment. Leur constat est sans appel : en moyenne ces véhicules ont perdu 18,5 % d'autonomie par rapport à leur autonomie WLTP (Worldwide Harmonised Light vehicles Test Procedure). La perte la plus faible était de 9 %, la plus importante de 30 % : aucun doute, le froid réduit l'autonomie des véhicules électriques   

Les bons réflexes à adopter

Pour préserver la batterie des véhicules électriques de vos collaborateurs, n'hésitez pas à leur rappeler quelques principes simples et, pourquoi pas, à mettre en place des actions de communication/formation adéquates :

⦁    Stationner dans un lieu fermé, protégé du froid et du vent. Si cela n'est pas possible, n'hésitez pas à bâcher votre véhicule.
⦁    Privilégier le mode éco s'il est disponible sur le modèle et préférer le chauffage du volant et des sièges, moins énergivore que celui de l'habitacle.
⦁    Préchauffer le véhicule, en charge, avant de démarrer : cela permet de profiter d'une température plus douce dans l'habitacle, sans impacter la batterie puisque le véhicule est branché. Vous pouvez par exemple programmer ce pré conditionnement via l'appli qui équipe de plus en plus de modèles.
⦁    Démarrer juste après la fin de la charge : de cette manière, la batterie a bénéficié de la chaleur du système de recharge, ce qui préservera son autonomie.
⦁    Penser à vérifier la pression des pneus : ce conseil est bien sûr valable tout au long de l'année. Au-delà des aspects liés à la sécurité, des pneus sous-gonflés augmentent la résistance au roulement et réduisent donc l'autonomie. En période de grand froid, il est recommandé d'ajouter 0,2 bar de pression à chaque pneu, notamment si le conducteur a prévu d'effectuer de longs trajets. Et bien sûr, il faut penser à équiper son véhicule de pneus adaptés aux conditions de circulation, des pneus hiver en montagne par exemple.
⦁    Privilégier l'éco-conduite : là encore, un réflexe à garder en tête les douze mois de l'année car il permet de gagner jusqu'à 10 % d'autonomie !

 

 

Mieux comprendre l'autonomie d'un véhicule électrique

La question de l'autonomie est bien sûr au cœur des préoccupations des utilisateurs de véhicules électriques. Comme pour les modèles thermiques, celle-ci est déterminée par les constructeurs via la procédure mondiale d'homologation baptisée WLTP.
Dans le cas d'un véhicule électrique, deux indicateurs doivent être scrutés : la capacité de stockage de la batterie, exprimée en kWh, et sa consommation, exprimée en kWh/100 km. En moyenne, l'autonomie est de 300 à 400 kilomètres pour les nouveaux véhicules, ce qui est suffisant pour nos déplacements du quotidien, sachant que 77 % des Français font moins de 100 kilomètres par jour. Mais la disparité est grande, entre les modèles urbains permettant de rouler 150 kilomètres et les berlines haut de gamme capables de dépasser les 500 kilomètres.
 

 

 

Un usage qui impacte l'autonomie

Dans la réalité, c'est aussi la manière dont le conducteur utilise son véhicule qui joue sur l'autonomie. Un amateur de démarrages rapides au feu rouge ira beaucoup moins loin qu'un expert de l'éco-conduite. Plusieurs facteurs impactent l'autonomie :

⦁    Le type de trajets effectués : rouler en ville, impacte moins la batterie, que les parcours autoroutiers. Par exemple, un véhicule avec une batterie de 40 kWh pourra parcourir en moyenne 150 kilomètres sur autoroute et jusqu’à 250 kilomètres en ville. 
⦁    Le style de conduite.
⦁    Optimiser l'allumage de la climatisation ou du chauffage, gourmands en énergie. Ce geste permet de réduire l'autonomie de la batterie de 10 à 30%.
L'usure du véhicule : plus le véhicule est ancien, moins sa batterie stocke d'énergie, à l'image de nos smartphones. Au bout de 5 ans, la perte peut atteindre 15%.

 

 

 

accéder aux actus et conseils

 

 

Retour

 

Article précédent                                                                                                                                                                                                                      Article suivant


Pour aller plus loin​​​​​​