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Des statistiques pour mieux comprendre le secteur du transport routier de marchandises

Collaborateurs sur la route    >     Transporteurs

Bien que pleinement investi dans la vie économique du pays, à l'image de la forte mobilisation constatée dès les premiers jours de la crise sanitaire liée au COVID-19, le transport routier de marchandises (TRM) demeure un secteur trop souvent méconnu ou mal connu par les clients finaux. A l'aide de chiffres-clés ciblés, nous vous proposons de vous faire une idée plus exacte du quotidien des professionnels de ce secteur d'activités.

 

Par Nikolas - Publié le 28/10/2020

Lecture : 4 min


 

Infographie - Transport routier de marchandises

 

90% des marchandises livrées par le transport routier en France : un premier chiffre-clé fort

C'est un indicateur qui résume à lui seul l'importance des chauffeurs routiers dans le transport intérieur de marchandises à travers la France. 90% de ces produits sont en effet pris en charge par des professionnels du TRM. Ce mode de transport est donc indispensable à l'heure actuelle, aussi bien pour les besoins des autres entreprises que pour les projets à construire pour la transition énergétique du pays.

Parmi les principales organisations professionnelles du secteur, la Fédération nationale du transport routier (FNTR) n'hésite pas à souligner le rôle capital des transporteurs : "Le TRM est un levier à court et moyen terme pour réussir la transition énergétique, pour améliorer la compétitivité française et l’emploi." Un second chiffre illustre d'ailleurs le poids du transport routier de marchandises dans le paysage économique français : ce secteur représente ainsi près de 600 000 salariés à ce jour.

Les tonnes kilomètres parcourues parmi les chiffres-clés pour le transport de marchandises en 2019

Une autre valeur chiffrée conforte l'idée que le TRM est un secteur d'activités de première importance pour le transport terrestre : le nombre de tonnes kilomètres parcouru sur l'année 2019, fourni par Eurostat, office statistique de l'Union européenne. En France, ce montant s'élève à 168 378 millions de tonnes-kilomètres, ce qui représente une hausse de 3,97% par rapport à 2018. Une preuve supplémentaire que les trajets routiers restent un moyen de transport très majoritaire pour le transport intérieur de marchandises courte ou longue distance.

Une part importante de trajets courte distance pour le TRM
 

La FNTR a analysé les différents types de déplacements réalisés par les entreprises du TRM en France. Une tendance se dégage assez nettement puisque 41% des volumes de marchandises véhiculées par les transporteurs routiers font l'objet d'un trajet inférieur à 50 kilomètres. Une information qui s'explique assez facilement puisque le recours au rail n'est pas intéressant d'un point de vue économique pour un déplacement régional sur de courtes distances.

Pollution liée au transport routier de marchandises : des chiffres en constante amélioration

C'est assurément la principale critique adressée au secteur du transport routier de marchandises : un impact environnemental trop important par rapport aux autres moyens de transport à disposition : transport ferroviaire et transport fluvial notamment. Les émissions de polluants atmosphériques (CO2 et autres gaz à effet de serre) par les camions utilisés par les professionnels du TRM, ont en effet longtemps été pointées du doigt comme un frein à l'atteinte des objectifs climatiques européens.

Plusieurs éléments viennent toutefois réviser ce constat et confirme les propos de la FNTR sur l'importance du transport routier dans la transition énergétique : 
•    entre 2017 et 2018, le parc de véhicules poids lourds roulant au gaz naturel véhicule (GNV) en circulation en France a augmenté de 78% ;
•    entre 2016 et 2017, les émissions d'oxyde d'azote ont baissé de 15% alors que le volume de marchandises transporté augmentait de 7% sur la même période ;
•    95% des camions en circulation répondent aux normes environnementales EURO V et EURO VI, définies par l'Union européenne dans sa stratégie globale d'écologie et de développement durable.

Zoom sur le Programme d’Engagement volontaire pour l’environnement-transport logistique (EVE)
 

Soutenu par plusieurs acteurs (ADEME, organisations professionnelles et ministère de la transition écologique), le programme EVE a pour vocation de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les polluants atmosphériques liées aux services de transport et de logistique. Ce dispositif accompagne ainsi les entreprises de ces secteurs dans les actions en faveur d'une diminution de leur empreinte environnementale (éco-conduite, carburants alternatifs, repenser l’organisation des flux et optimiser le remplissage des camions, choisir des équipements économes en carburant etc.). Le tout avec un certain succès, comme l'illustrent certains chiffres communiqués par le programme :

•    1 500 entreprises se sont officiellement engagées : un chiffre en hausse constante, preuve de la volonté des professionnels de suivre la dynamique du mix énergétique
•    Plus de 230 000 véhicules concernés (soit 30% de la flotte française en circulation)
•    1,3 million de tonnes de CO2 évitées chaque année

Accidents et sécurité routière : des chiffres de plus en plus positifs pour le transport routier de marchandises

Point de départ : les véhicules poids lourds sont très peu présents dans les accidents corporels constatés par les organismes de sécurité routière. Selon des données divulguées par la FNTR, seuls 2% des accidents de circulation routière entraînant la blessure ou l'hospitalisation d'un piéton impliquent un camion. Le transport routier de marchandises enregistre d'ailleurs de vrais progrès en termes d'accidentologie et de baisse des risques routiers puisque le nombre de victimes dans un accident impliquant un camion a chuté de 58% entre 2000 et 2017.

 


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