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Poids lourds : comment réduire les émissions de CO2 avec la livraison en horaires décalés ?

Collaborateurs sur la route    >     Transporteurs

Si vous gérez une flotte de poids lourds, vous êtes sans doute à la recherche de solutions pour réduire les émissions de CO2 liées à votre activité tout en offrant la même qualité de service à vos clients et un cadre de travail confortable pour vos chauffeurs. L’une des pistes les plus prometteuses ? La livraison en horaires décalés qui permet d’économiser à la fois du temps et du carburant, mais également de réduire la pollution sonore. Des expérimentations ont eu lieu ces dernières années pour mesurer son potentiel au regard des investissements nécessaires pour sa mise en place. On fait le point dans cet article.

 

Par Nicolas - Publié le 04/04/2022

Lecture : 3 min


Comment mettre en place la livraison en horaires décalés ?

On ne va pas vous l’apprendre, la livraison en période de pointe est la hantise des transporteurs. Les horaires des livraisons étant réglementés par arrêté municipal et ne pouvant généralement pas commencer avant 7h du matin. Ce qui entraîne parfois des immobilisations dans les embouteillages de poids-lourds, une perte de temps regrettable, une explosion de la consommation de carburant et donc des émissions de CO2, sans oublier la mauvaise humeur et les coups de klaxons.

De nouveaux horaires de livraison

Ce constat a donné naissance aux expérimentations sur la livraison en horaires alternés qui prend tout son sens lorsqu’elle permet d’éviter ces bouchons, notamment dans les zones très courues comme les centres-villes. 
Cela dit, la mise en place de ce type de livraison ne se fait pas en un claquement de doigts.

Les horaires de tournée sont alors bouleversés. On livre de nuit, généralement entre 22h et 7h du matin, les équipes de livraison mais aussi celles qui sont chargées de recevoir la marchandise doivent donc s’adapter à cette nouvelle organisation.
 

Une flotte silencieuse

On ne peut pas livrer de la même façon de jour comme de nuit. Dans le cadre de la livraison en horaires alternés et pour limiter au maximum les nuisances sonores susceptibles de déranger les riverains, il est indispensable de pouvoir compter sur une flotte de poids lourds adaptés. Des camions silencieux qui respectent les normes PIEK, c’est-à-dire des normes qui réglementent la quantité de bruit autorisée lors des livraisons de nuit, pouvant, par exemple, rouler à l’électrique ou aux énergies alternatives comme le biométhane ou le GNC.
 
Si vous souhaitez renouveler votre flotte en favorisant les camions électriques, GNV ou hydrogène, sachez que TotalEnergies peut vous accompagner dans votre projet en vous proposant des solutions sur mesure pour la recharge ou l’avitaillement de vos camions :

⦁    Des bornes de recharge sur le parking de votre entreprise ou directement chez vos salariés grâce aux offres EV Mobility Business.
⦁    Des stations ad hoc pour avitailler vos poids lourds en GNC ou en hydrogène.

 

Par ailleurs, la Compagnie travaille à densifier son réseau de stations-service dédiées aux énergies alternatives : 

  •    300 sites ont déjà été équipés de bornes de recharge très haute puissance (175 kW) et 1 000 points de charge ultra-rapide devraient être opérationnels sur le réseau d’ici la fin de l’année.     L’objectif est de limiter à 150 km la distance entre les stations dotées de points de charge électrique sur voie rapide.
  •    26 stations sont déjà équipées en France sur le réseau TotalEnergies/AS24 pour faire le plein de GNC. La Compagnie vise 110 stations en France et 450 stations en Europe d’ici 2025.
  •   Une première station hydrogène, la 32ième en Europe, a vu le jour au Mans en juillet 2020.

 

Un personnel formé à la chaîne du silence

Les équipes doivent veiller à faire le moins de bruit possible afin de ne pas déranger le voisinage. C’est pourquoi, il est important de sensibiliser les travailleurs à la chaîne du silence. La labellisation Certibruit permet ainsi de préparer les chauffeurs à identifier et prévenir les sources de nuisances sonores lors d’une livraison. Ces derniers sont invités à conduire de façon souple, à éteindre la radio ou encore à placer un morceau de carton entre le matériel de déchargement et le quai afin d’éviter les excès de bruit.

Les équipes sont également formées à l’utilisation d’équipements spécialement conçus pour faire moins de bruit. On peut citer les semi-remorques dont les parois isolantes sont plus épaisses et le sol couvert d’un revêtement adapté. Les hayons, portes et rideaux levants peuvent également être équipés en matière insonorisante. On privilégie enfin des containers aux roues en caoutchouc et on évite les grilles rainurées au sol.
 

Livraison en horaires décalés : des indicateurs dans le vert

Les résultats des premières expérimentations menées sur le territoire sont plus qu’encourageants.
 
Tout d’abord, les tournées sont optimisées. Étant donné l’horaire nocturne, il y a moins de trafic sur la route et les livraisons arrivent à bon port à des horaires plus fiables. Autre point positif : l’accès aux magasins est plus facile et le personnel est moins stressé. De plus, cela facilite la mise en rayon avant le début de la journée et l’arrivée des clients.  
 
Résultat ? Les temps de tournée ainsi que la durée d’immobilisation des véhicules de livraison diminuent. Cela se traduit aussi par des économies de carburant et donc moins de pollution.
 

Focus sur une expérimentation réussie à Paris

Entre mai et septembre 2021, la livraison en horaires décalés a été expérimentée dans le 13e arrondissement de Paris. Un test grandeur nature sur 636 livraisons dont 30 % ont été réalisées en horaires décalés et une dizaine de points de vente.

Bilan : des tournées diminuées d’une heure et un temps d’arrêt raccourci de 10 minutes, ce qui s’est traduit par une réduction de - 8 % des émissions de gaz à effet de serre et de - 18 % de congestion. Par ailleurs, 8 mesures ponctuelles de bruit ont été réalisées par Certibruit pendant l’expérimentation parisienne. Elles ont montré que les émissions sonores pendant les livraisons en horaires décalés ont été plutôt bien maîtrisées avec notamment des niveaux de bruit inférieurs en moyenne de 2 à 3 dB(A) par rapport aux niveaux observés lors des livraisons en horaires non décalés.

 

 

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