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Comment tirer profit de l’autopartage pour votre flotte de véhicules d’entreprise ?

Vous constatez que bon nombre des véhicules de votre entreprise sont sous-utilisés ? Vous souhaitez vous engager davantage dans la transition énergétique et profiter des opportunités offertes par les véhicules électriques ? Alors, l'autopartage est sans doute la solution idéale pour optimiser votre TCO (Total cost of ownership). Une organisation de flotte émergente dans le monde des entreprises, qui réclame de mettre en œuvre une stratégie bien définie.

 

Par Benoît - Publié le 17/12/2020

Lecture : 4 min


 

Les pools de véhicules en autopartage sont de plus en plus fréquents dans les entreprises. Cette tendance atteste de la crédibilité de cette solution. Mais pour qu'elle se montre rentable, il est néanmoins nécessaire de bien préparer le terrain. Sans analyse profonde et sans stratégie, ce changement peut même se montrer contre-productif.

Autopartage de voitures d’entreprise : une solution pleine de promesses

Les raisons du succès de l'autopartage sont évidentes : en adaptant la taille du parc aux besoins de déplacements des utilisateurs, l'entreprise réalise des économies importantes sur son budget. Selon les cas, un véhicule en autopartage peut remplacer jusqu'à huit véhicules de service. Cette mutualisation des ressources peut ainsi assez largement compenser les dépenses supplémentaires en coûts de gestion divers.

Flotte en autopartage : des utilisateurs à convaincre

Pour les collaborateurs habitués depuis longtemps aux véhicules attribués sous forme d'avantages en nature, la transition vers des voitures partagées peut être mal vécue. Une crispation qu'il est nécessaire de désamorcer par une communication ciblée afin qu'elle ne nuise pas, à terme, à la productivité. Les gestionnaires de parc doivent ainsi faire preuve de pédagogie en rappelant combien ce système est facile d'utilisation, synonyme de gain de temps, adapté aux nouveaux besoins de mobilité, mais aussi à la fois gage d'un véritable bénéfice social et d'un meilleur respect de l'environnement. Les trajets domicile-travail et les prêts les weekends sont d'ailleurs toujours envisageables, à des tarifs préférentiels. 

La qualité de l'expérience utilisateur est tout aussi primordiale pour s'assurer l'adhésion des salariés. Sans conviction, un risque de relâchement est en effet à craindre avec des répercussions sur les finances : des véhicules d'entreprise moins bien entretenus, des styles de conduite engendrant plus de réparations, d'amendes, de risques d'accidents supérieurs et des consommations à la hausse...

Une flotte de voitures en autopartage à calibrer au plus juste

Lorsque la solution d'autopartage est envisagée, celle-ci n'est peut-être pas à généraliser à l'ensemble de vos collaborateurs. Une analyse fine de votre mobilité doit permettre d'identifier les salariés qui conserveront un véhicule de fonction. Ce dernier constitue parfois un outil essentiel pour la réalisation de leurs missions, notamment pour les commerciaux sur le terrain. De même, les voitures conservent un rôle statutaire à ne pas négliger pour les postes de direction souvent en représentation auprès des clients... 

Une cartographie des usages professionnels assure une saine répartition des véhicules et permet de trouver le bon dosage d'autopartage pour votre flotte d'entreprise. Cette dernière pourra d'ailleurs profiter à un public élargi, notamment les stagiaires, intérimaires ou salariés en CDD. Une évolution qui supprimera au moins en partie le budget "hors flotte" dédié au remboursement des indemnités kilométriques et des notes de frais (trajets en taxi ou en train, locations courte durée...), qui peut vite se révéler coûteux et chronophage pour votre entreprise.

Chiffrage de l’autopartage : un lancement coûteux

Une fois tous vos besoins identifiés, il est alors possible d'évaluer les économies et les dépenses à engager pour effectuer la transition. La première étape est évidemment d'adapter vos infrastructures afin d'accueillir les véhicules, dont certains peuvent rouler à l'électrique (ou hybrides rechargeables), une énergie particulièrement adaptée au principe de l'autopartage en libre-service. Le parking devra ainsi prévoir un nombre suffisant de places avec bornes de recharge. 

Ce service innovant nécessite aussi un gestionnaire de flotte formé aux spécificités de ce fonctionnement et accompagné des outils adéquats : plateforme digitale dédiée, accompagnée ou non d'une application smartphone, pour laisser aux utilisateurs le choix de la réservation des véhicules en totale autonomie, badges ou systèmes pour identifier les conducteurs, outils de suivi (état, consommation, entretien, etc.), service de maintenance... Des frais conséquents au démarrage, mais normalement vite rentabilisés.

Une gestion de flotte à repenser en profondeur

La mise en place de l'autopartage modifie également l'approche liée aux contrats, que ce soit pour les locations longue durée ou l'assurance. La car policy est à repenser, au moins partiellement, afin de fixer les nouvelles règles à suivre dans l'utilisation des véhicules en libre-service. Les modèles, et notamment leur motorisation, sont encore une fois à définir en fonction de l'analyse des usages : une mixité, à des degrés divers, est parfois préférable. Une durée de contrat variable est aussi gage de flexibilité, afin d'être en mesure de réagir rapidement lorsque les besoins évoluent.

Le saviez-vous ? La télématique embarquée peut constituer un levier très intéressant dans votre démarche d’optimisation de la gestion de votre flotte. Grâce à des données collectées en temps réel, vous avez une vision d’ensemble très précise de la vie de chacun de vos véhicules, notamment pour tout ce qui concerne les kilomètres parcourus et les frais de carburant associés. Un bon moyen d’identifier les véhicules moins rentables et d’introduire un peu plus d’autopartage pour réduire vos coûts récurrents…

Une fiscalité en France favorable aux pools de véhicules d’entreprise

La mobilité durable, inscrite dans la LOM, recommande la généralisation des solutions d'autopartage. Ce système est un des moyens-clés pour réussir la transition énergétique qui vise à tourner la page des carburants fossiles d'ici 2040, grâce au coup d'accélérateur donné aux énergies alternatives. Les incitations financières sont réelles : bonus écologique, prime à la conversion, exonération de TVS et de frais d'immatriculation, TVA récupérable sur l'électricité consommée, crédit mobilité, plafond relevé pour l'amortissement, aide allouée aux pools mutualisés dans le cadre d'un PDIE... Autant de soutiens allégeant le prix de l'investissement de départ, qui constitue le frein principal du côté des entreprises intéressées.

 


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