
S'abonner à la newsletter
Tous les mois, profitez des derniers conseils pour vous aider à optimiser vos activités de gestionnaire de flotte : fiscalité, entretien, conduite, réglementation…
Dans une société où la circulation des hommes et des marchandises ne cesse de croître, la prise de conscience de l’impact des émissions de CO2 et des polluants locaux sur l’environnement est générale. Institutions et entreprises se mobilisent désormais pour un développement plus responsable des mobilités. Les entreprises disposant d’une flotte automobile sont particulièrement concernées. Essence, gazole, gaz, électrique, hybride : quelles énergies choisir pour optimiser le mix énergétique de sa flotte automobile ?
Par Nicolas - Publié le à 22/03/2021
Lecture : 5 min
Afin de tendre vers une mobilité plus durable, tout en prenant en compte les contraintes liées à chaque activité économique. Il est important de bien analyser les usages de sa flotte actuelle afin de déterminer l’énergie la plus adaptée. En effet, à ce jour aucune énergie ne permet de répondre à elle seule à tous les critères à la fois : économiques, écologiques, disponibilité produit. Il est donc nécessaire de faire des compromis qui ne seront pas les mêmes en fonction de l’usage de sa flotte de véhicules.
Pendant des années, le Diesel s’est imposé comme l’énergie par défaut des flottes automobiles d’entreprises. Cependant, le Diesel et l’essence rencontrent des difficultés avec le durcissement des normes environnementales. Ces motorisations, grâce à la mise en place de systèmes de post-traitement très performants et renforcé par l’utilisation de biocarburants, restent tout de même idéales pour les poids lourds et les véhicules légers et utilitaires légers qui parcourent plus de 20 000 km à l’année. Mais pour les courts trajets, la motorisation essence ou Diesel peut être plus performante car moins sujette à l’encrassement.
Un gestionnaire de parc automobile peut ainsi faire un panachage entre véhicules essence et Diesel d’un côté, et véhicules hybrides et électriques de l’autre en fonction de l’usage souhaité. Les voitures électriques seront naturellement plus adaptées à un environnement citadin. Plus onéreux à l’achat qu’un véhicule thermique, les voitures électriques sont moins chères en entretien, bénéficient d’une fiscalité avantageuse (ex : exonération de TVS (taxe sur les véhicules de société)) et permettent dans la majorité des cas de bénéficier de subventions de l’Etat et/ou locales.
Les véhicules hybrides rechargeables pourront parcourir de plus longues distances grâce à une autonomie accrue. Plus chers à l’achat, les modèles hybrides profitent également d’une fiscalité avantageuse et d’un prix de revient kilométrique attractif. Il est en revanche important de les utiliser de façon optimale afin de ne pas consommer plus qu’un véhicule thermique traditionnel.
Bon à savoir : Le réseau de bornes électriques se développe fortement. Aujourd’hui, on compte 20 000 points de charges opérés en Europe par TotalEnergies dont 10 000 en France. Sans oublier un objectif de 300 hubs de recharge haute puissance d’ici fin 2023.
Les véhicules dotés d’une pile à combustible alimentée en hydrogène sont encore peu répandus, cependant ces derniers tendent à gagner du terrain. La motorisation hydrogène permet de se déplacer sur des trajets courts, moyens et même de longues distances. De nombreux constructeurs automobiles s’y intéressent et souhaitent démocratiser ce type de motorisation pour les poids lourds.
Les camions à hydrogène ont une autonomie qui peuvent atteindre entre 400 et 500 km. Certains fabricants de poids lourds ambitionnent déjà de dépasser les 1 000 km d’autonomie. Le tout avec des temps de recharge réduits, puisqu’un plein d’hydrogène ne prendrait pas beaucoup plus de temps qu’un plein de Diesel. Ces chiffres sont intéressants pour les transporteurs routiers qui doivent faire face à un durcissement de la réglementation concernant l’usage des camions diesel jugés trop polluants. Toutefois à ce jour le réseau est encore au stade embryonnaire.
Le gaz naturel peut se présenter sous la forme de gaz naturel comprimé (GNC) ou liquéfié (GNL). Ce carburant présente de nombreux avantages par rapport à d’autres énergies : économique (20 à 30 % moins cher que le Diesel (à véhicule comparable)), et écologique (entre 15 et 20 % de rejets de CO2 en moins et une réduction de 95 % d’émissions de particules fines par rapport à un véhicule Diesel). De plus, les véhicules fonctionnant au GNV bénéficient d’une autonomie de 500 km environ par plein, ce qui surpasse celle du véhicule électrique.
Le bioGNV est fabriqué localement dans des unités de méthanisation à partir de déchets agricoles ou urbains. Son injection dans les véhicules permet de réduire drastiquement les émissions de CO2 dans le transport.
Bon à savoir : le réseau GNV se développe progressivement avec 17 stations depuis 2020 et un objectif de 110 en France à horizon 2025.
Les Zones à Faibles Emissions mobilité (ZFE-m anciennement ZCR) limitent l’accès aux agglomérations aux véhicules les plus polluants selon leur certificat de qualité de l’air, aussi appelé vignette Crit’Air. Pour une entreprise, faire le choix d’une flotte automobile récente qui contribue à améliorer le mix énergétique lui garantit de pouvoir rouler en toutes circonstances, même en cas de restrictions au sein des ZFE-m.
Équiper sa flotte automobile de véhicules électriques, hybrides, GNV ou hydrogène et contribuer à un mix énergétique plus responsable s’inscrit parfaitement dans une démarche de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). En développant sa RSE, une entreprise prouve sa volonté d’avoir un impact positif sur la Société et l’Environnement.