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Dépréciation des véhicules : quand devez-vous revendre ?

Gestion de flotte    >     Choix et Financement des véhicules

Les véhicules perdent de leur valeur dès lors qu’ils sortent de l’usine. Pour les entreprises ayant fait le choix d’acheter : cette question de la dépréciation est cruciale. Elle détermine en grande partie la rentabilité ou non de l’opération. Quels sont les critères qui entrent en jeu ? Faut-il uniquement guider vos choix en fonction de la valeur de revente ?

 

Par Antoine C. - Publié le 14/01/2019, mis à jour le 29/07/2019 

Lecture : 4 min


 

 

La dépréciation d’un véhicule désigne la perte de sa valeur par rapport à son prix initial. Une problématique qui touche les entreprises faisant le choix de l’achat ou qui décident de lever l’option d’achat à la fin d’un crédit-bail. Les autres, optant pour la location longue durée (LLD), seront concernées par la valeur résiduelle qui prend aussi en compte cette dépréciation.

Dépréciation des véhicules : un processus de ralentissement progressif

En règle générale, la dépréciation suit une courbe de décroissance exponentielle. La perte de valeur est donc forte au début et se stabilise progressivement, d’année en année. Pour une voiture neuve, la décote peut atteindre un quart de la valeur initiale la première année et peut passer sous la barre des 50 % au bout de 4 ans. Une donnée proche de l’évaluation réalisée par les cotes de L’Argus, référence en matière de prix de revient kilométrique. Mais des variables sont à prendre en compte…

Les facteurs de la décote d'un véhicule

 

Plusieurs critères entrent en jeu lorsqu’il s’agit d’évaluer au plus juste la dépréciation d’une voiture. Une question importante pour décider de la période idéale de revente, mais aussi pour les loueurs qui fixent les niveaux de loyer en fonction de la valeur résiduelle. Cette dernière est l’estimation de la perte de valeur du modèle, donc son prix sur le marché de l’occasion à l’issue de la période de location. Moins la décote sera forte, plus les mensualités pourront être compétitives.

L’évaluation se base sur :

•la période d’utilisation ; decote vehicule

•les kilomètres parcourus ;

•la motorisation (performances, carburant, type de boîte…) ;

•la marque (notoriété, SAV…) ;

•le modèle (réputation, date de remplacement, performances…) ;

•les équipements (GPS, phares, écran tactile…) ;

•les options (peinture et habitacle, climatisation, sièges chauffants…) ;

•les choix esthétiques (couleur de la carrosserie, matériaux dans l’habitacle pour les sièges ou le tableau de bord…).

Des paramètres « extérieurs » peuvent faire varier cette évolution : fiscalité favorable ou non pour un type de motorisation, problème de fiabilité, accident et mauvais entretien, design démodé, situation économique en général… Les véhicules peuvent aussi reprendre de la valeur avec l’âge, lorsqu’ils deviennent des pièces de collection.

Quand faut-il vendre un véhicule ?

Pour un véhicule acquis dont l’usage est principalement professionnel, la seule question de la dépréciation ne suffit pas pour guider votre choix. Bien entendu, plus vous attendrez, plus l’achat sera amorti. La vente dans les toutes premières années ne semblent pas intéressante, sauf à vouloir changer de stratégie : après une embellie de l’activité ou au contraire une période de difficultés, ou bien encore si la gestion de flotte évolue vers un modèle de LLD ou la mise en place d’un pool de véhicules en autopartage.

Trop attendre n’est pas forcément la solution la plus adéquate non plus… Il est en effet important de s’assurer que le véhicule demeure compétitif et répond aux besoins de l’entreprise :

•le véhicule est le reflet de la société et envoie un message positif ou négatif aux clients ;

•il ne doit pas coûter trop cher en réparations de toutes sortes et peiner à satisfaire les contrôles techniques ;

•il doit tenir la comparaison face aux nouveaux modèles concernant sa consommation de carburant ;

•il doit pouvoir garantir la sécurité du conducteur et des usagers de la route ;

•il doit offrir à son utilisateur la possibilité de se déplacer sans restriction dans les secteurs visés. Ainsi, s’il possède une pastille Crit’Air défavorable, il peut à terme se voir interdit de circulation dans les zones à circulation restreinte (ZCR) et zones de protection de l’air (ZPA).

Revente d’un véhicule de l’entreprise : des règles spécifiques

 

Dès lors que l’entreprise est propriétaire d’un véhicule, elle ne peut pas en faire ce qu’elle veut au moment de s’en séparer. Contrairement à un particulier, la société ne peut pas fixer librement le tarif… ou en tout cas pas à tout le monde. L’application d’une réduction tarifaire lors d’une vente à un salarié (par rapport à la cote de L’Argus) pourra être considérée comme un avantage en nature. Conséquence : un redressement de l’Urssaf est possible. Et si le chef d’entreprise décide d’acquérir la voiture après avoir levé l’option d’achat de la LOA ? La pratique est risquée, puisque le rachat du véhicule ne devra pas faire l’objet d’un abus de bien social, avec des risques de lourdes sanctions. Pour ne pas poser de problème, son prix devra être proche de la cote Argus.

Il reste donc à s’adresser à une entreprise auto, à un négociant en véhicules d’occasion ou un loueur, ou encore à confier la vente à une enchère. Des solutions qui permettent d’aller plus vite que les annonces aux particuliers, avec davantage de garanties concernant un paiement rapide et dans les règles.

 


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