
Les différents types de SUV passés au crible !
Gestion de flotte > Choix et Financement des véhicules
En 10 ans, les ventes de SUV ont explosé. Plus d’une voiture neuve sur trois vendue aujourd’hui dans le monde est un SUV. Dans l’Hexagone, leur part de marché atteint près de 40% et les flottes n’ont pas échappé à ce tsunami commercial. Pourquoi un tel engouement ? Et comment s’y retrouver dans l’offre pléthorique de modèles labellisés SUV ? C’est parti pour un tour de piste.
Par Sophie R. - Publié le 30/07/2019, mis à jour le 18/09/2019
Lecture : 4 min

Dynamique, séduisant, branché, le SUV est la grande révolution de la dernière décennie sur le marché auto, dont il a envahi tous les segments. Du mini-SUV au mastodonte de 5 mètres, du compact au familial, les conducteurs ont l’embarras du choix. D’autant que les constructeurs ne cessent de lancer de nouveaux modèles. Encore faut-il connaître les forces et les faiblesses du concept. Histoire de s’équiper en connaissance de cause !
Un SUV, c’est quoi ?
Un SUV (Sport Utility Vehicle) est un croisement entre un monospace et un 4×4. D’où sa taille plutôt imposante et son look de baroudeur. Mais c’est un air trompeur. Pourquoi ? Techniquement, la coqueluche des citadins branchés n’est que partiellement équipée pour tourner dans un remake d’Indiana Jones. Même si certains SUV se dotent d’une transmission intégrale et/ou de deux roues motrices, le rapprochement s’arrête là. Le seul tout-terrain du marché reste le 4×4.
Ne confondons pas non plus le SUV avec le Crossover, lui-même à mi-chemin de la berline et du 4×4. Plus clairement, le SUV est techniquement très proche du Crossover, mais ce dernier est plus sportif, moins spacieux, plus citadin. Et consomme moins de carburant.
Concrètement, les codes de l’univers SUV sont facilement repérables : garde au sol surélevée, capot plat, calandre verticale et haute, passages de roues prononcées, grosses roues.
Les catégories de SUV
Pour exploiter la poule aux œufs d’or, les constructeurs ont décliné le concept
dans toutes les gammes. On les distingue essentiellement par leur taille.
Les citadins
Ces mini-SUV de 4 mètres et des poussières séduisent par leur gabarit contenu, leur habitabilité et leur position de conduite haute. Ils supplantent les petites citadines classiques et les berlines polyvalentes. Mais attention, leur coffre n’accueillera pas un Saint-Bernard et la visibilité périphérique n’est pas leur point fort.
Les compacts
Polyvalents, ce sont les plus populaires auprès des familles de taille modeste. Plus attrayants que les berlines moyennes classiques ou les breaks, ils séduisent par leur originalité et leurs aspects pratiques.
Les familiaux
Ces SUV sont destinés aux familles nombreuses. Leurs atouts : confort global élevé, richesse d’équipement, habitacle spacieux, grand coffre et garde au sol généreuse pour sortir des sentiers battus. De nombreux modèles offrent deux sièges escamotables qui, une fois déployés, réduisent drastiquement le volume du coffre mais laissent un espace de rangement acceptable. Leur gros défaut au quotidien : l’encombrement… et un comportement routier un peu pataud si on n’opte pas tout de suite pour des motorisations musclées.
Les grands SUV
Leur taille en impose vraiment. Le plus grand modèle dépasse les 5 mètres. Souvent pourvu de 7 sièges, vous pouvez y embarquer les triplés, le St Bernard et les grands-parents. Luxe, performance et technologie sont au rendez-vous. Points négatifs : encombrement, poids, tarifs, consommation, frais d‘exploitation et valeur résiduelle moins élevée.
Cet article vous intéressera aussi : Les innovations de sécurité qui révolutionnent l’automobile
Pourquoi les SUV ont-ils leur place dans les car policy ?

Un SUV est un véhicule rassurant et confortable, qui nous fait vivre la route de haut. Mais un tel achat correspond-il à un réel besoin ? La majorité de la population française vit en zone urbaine, tout le monde n’a pas trois ou quatre enfants à transporter et ne déménage pas tous les jours.
Rarement utilisés pour leurs capacités, les SUV présentent un aérodynamisme moins bon que les berlines et une puissance et une masse en moyenne plus élevées : 150 ch contre 130 ch pour l’ensemble du marché, et 1 600 kg contre 1 400 kg. Ce qui entraîne un surcoût d’usage issu de leur consommation et de leurs émissions de CO2. De plus, les SUV sont plus chers à l’achat que les berlines, à finition et moteurs équivalents.
Mais le design est le premier critère d’achat d’un véhicule, et l’envie l’emporte souvent sur le rationnel. Choisir un SUV, c’est avant tout opter pour un achat plaisir. Avec leur image branchée et valorisante, dynamique et statutaire, les SUV ont capté la clientèle habituelle des berlines et des breaks. Et c’est grâce à leurs fortes valeurs de revente, dû à l’engouement du marché, que les SUV ont conquis les flottes professionnelles. Et dans un contexte d’engouement du marché, les SUV ont su conquérir les flottes professionnelles grâce à leurs fortes valeurs de revente qui permettent ainsi de compenser leur surcout d’usage et leur prix élevé. C’est ainsi que de nombreux SUV réussissent à faire jeu égal avec leur équivalent berline, selon des calculs de prix de revient kilométrique effectués par l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE).
Cet article vous intéressera aussi : La car policy : un enjeu stratégique majeur pour votre flotte
SUV et fiscalité
C’est un sujet qui fâche. Selon l’OVE, les charges fiscales et sociales d’une voiture de fonction représentent en moyenne 22% de son coût total d’utilisation. Or, ces mêmes charges pèsent davantage encore dans le budget de fonctionnement d’un SUV. Pourquoi ?
Les SUV sont exposés de plein fouet au durcissement progressif du barème du malus écologique, dont il faut s’acquitter au moment de l’immatriculation du véhicule. Basé sur les émissions de CO2, il peut aujourd’hui atteindre 10 500 € pour les plus gros spécimens.
Au malus s’ajoute la TVS, qui dépend aussi des émissions de CO2. Payable chaque année, la facture peut être salée. Après un abattement, la taxe s’élève à 2 euros par gramme pour la tranche comprise entre 51 et 100 g/km, puis à 4 euros de 101 à 120 g/km, et ainsi de suite jusqu’à 27 euros le gramme au-delà de 251 g/km. Exemple : un SUV ayant une consommation d’essence de 11,7 l/100 km et un CO2 à 267 g/km se verra infliger une TVS annuelle de 7 209 euros.
Dans ce contexte, l’avenir des SUV ira nécessairement de pair avec le développement des énergies alternatives, motorisations électriques et hybrides en tête. Les constructeurs ne s’y sont pas trompés : la conversion à l’hybride et à l’électrique a déjà commencé, et une myriade de nouveaux modèles sont attendus dans les deux prochaines années.
Pour aller plus loin
← Retour
Articles les plus lus
- Une nouvelle ère pour le transport poids lourd
- Partez à la découverte de toutes les options de mobilité électrique à Paris avec TotalEnergies
- Gestion des notes de frais : l'intelligence artificielle change la donne !
- Carte Mobility Corporate : la nouvelle offre pour gérer tous les frais de déplacements professionnels
- Télébadge LIBER’T pour les pros : l’essentiel à connaître sur son utilisation et son utilité
- Quel avenir pour le moteur thermique ?
- Télématique : toutes les réponses à vos questions