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Location de véhicules : les clés d’une restitution réussie

Gestion de flotte    >     Choix et Financement des véhicules

La location de véhicule, notamment longue durée, présente de nombreux avantages : variété des offres, flexibilité, budget déterminé et loyer garanti, risques externalisés, endettement moindre, services associés… Mais attention à la restitution du véhicule, qui peut engendrer des frais de remise en état parfois élevés. Comment gérer cette étape importante ? Quelles sont les clés d’une restitution réussie ? Nos réponses, avec l’éclairage de Franck Llagostera, Directeur des opérations chez Athlon.

 

Par Anne - Publié le 04/03/2020

Lecture : 4 min


 

Les principes d’une location de véhicule

C’est une opération qui met en relation une entreprise voulant se doter d’un véhicule, un organisme financier et un constructeur automobile. Elle permet au premier de louer un véhicule pendant une durée définie, en ne payant que son usage. L’utilisateur du véhicule verse un loyer mensuel calculé en croisant plusieurs données : le prix du véhicule, le kilométrage annuel autorisé, la durée de la location (généralement de 2 à 5 ans) et les services éventuels inclus au contrat : entretien, dépannage, assurance, etc.

Les deux formules les plus courantes sont la location longue durée (LLD) et la location avec option d’achat (LOA). Dans les deux cas, le véhicule restitué au loueur doit être dans un état général et mécanique normal au vu de son âge et de son kilométrage. A défaut, les frais de remise en état du véhicule sont à la charge du client, selon des seuils et des coefficients de vétusté définis au préalable au moment de la signature du contrat entre l’entreprise et son loueur.

Pourquoi cette exigence ? Le loueur, qui assume les risques de dépréciation et de revente, revendra le véhicule à un prix de marché, selon son âge, son kilométrage et son état. Tout dégât ne relevant pas d’une usure normale se traduira donc pour lui par une perte à la revente. Pour déterminer le montant des frais à répercuter, le loueur se base sur le prix des pièces et les heures de main-d’œuvre du constructeur, puis applique un taux de dépréciation.

Restitution de véhicule : les règles de base

Lors de la souscription, prêtez une attention particulière aux procédures de restitution. Pour éviter les surprises, elles doivent être clairement décrites et notifiées dans le contrat. Le véhicule doit ainsi être rendu en parfait état d’entretien et de fonctionnement, en état d’« usure normale », avec tous les équipements et accessoires fournis à la livraison. Vous devez donc notamment rendre clés, cartes et codes, carte grise, manuel d’utilisation, DVD de navigation, carnets de garantie et d’entretien.

L’état du véhicule est constaté par un expert indépendant mandaté par le loueur. Lisez attentivement le PV de restitution et rajoutez-y vos éventuelles observations. La description des dommages doit être aussi précise que possible. Vous n’êtes pas d’accord avec les conclusions de l’expert ? Vous avez la possibilité de demander une contre-expertise à vos frais.

 

Quels sont les postes pouvant entraîner des frais de restitution ?

Un rétroviseur cassé ou un excédant kilométrique ? C’est le carton rouge assuré ! Dans les faits, il n’est pas rare de payer un demi-loyer de frais de remise en état, quand ce n’est pas davantage. « Les clients sont souvent surpris par les coûts de réparation. Par exemple, une peinture métallisée complète sur une Clio coûte près de 2 400 euros ! », souligne Franck Llagostera, Directeur des Opérations chez Athlon. Mais l’addition dépend aussi du véhicule : 2 000 euros de frais sur une petite citadine, c’est élevé, tandis qu’une note s’élevant à 10 000 euros sur une berline ou un SUV, cela surprend moins…

De nombreux éléments sont ainsi vérifiés à la loupe : carrosserie et peinture, pare-chocs, baguettes, moulures, rétroviseurs, roues et pneumatiques, surfaces vitrées et feux, essuie-glaces, habitacle, moteur, boîte de vitesse, embrayage, kilométrage… Tout est photographié, mesuré et enregistré sur le procès-verbal de restitution.

 

Mauvais état du véhicule : quelques cas d’école

Les cas de jantes abîmées par les trottoirs, généralement provoqués par des pneus taille basse, ainsi que les dégâts causés par la grêle, sont « en nette augmentation », relève Franck Llagostera. Dans les deux cas, le client devra passer à la caisse. Le cas banal d’un éclat sur le pare-brise prête facilement à discussions. S’il est situé dans le champ de vision du conducteur, la législation impose de remplacer le pare-brise. Hors de cette zone bien précise, une réparation simple suffira.

Rayures sur la carrosserie : en milieu urbain, difficile d’y échapper… Si les rayures sont peu nombreuses et peuvent être effacées grâce à un simple polissage, le loueur sera probablement tolérant. En revanche, si le vernis et la peinture sont partis, il n’y a certainement aucune chance que vous vous en tiriez à bon compte... Vous avez installé un système audio et fait des trous dans le tableau de bord ? Si les trous sont rebouchés proprement, cette modification apportée dans l’habitacle n’engendrera (a priori) aucun frais au moment de la restitution.

 

Les bonnes pratiques pour une restitution de véhicule réussie

Appréhendée par les utilisateurs et les gestionnaires de flotte, cette étape « fait néanmoins partie de la vie du contrat », souligne Franck Llagostera. « Pour que la restitution se passe bien, il suffit d’un peu de bon sens. ». Alors, quels sont les réflexes à avoir pour éviter le coup de bambou en fin de contrat ? Le kilométrage : votre activité est susceptible d’évoluer ? L’idéal est d’anticiper vos besoins. En cas d’hésitation, optez pour le forfait kilométrique le plus élevé vous évitant les mauvaises surprises en fin de contrat

Après un accident ou un acte de vandalisme, faites les déclarations et les remises en état nécessaires. De la même manière, l’entretien de la voiture doit être effectué selon les règles préconisées par le constructeur. Dans l’habitacle, protégez la sellerie des taches et des objets coupants, évitez de fumer et faites attention aux produits susceptibles de causer des dégâts, comme les produits chimiques, colles ou autres peintures.

Faites un état des lieux 3 à 4 mois avant la fin du contrat et procédez aux réparations qui s’imposent pour que le véhicule soit en conformité avec les normes de restitution définies au contrat. Votre loueur peut aussi vous proposer un pré-diagnostic pour vous aider dans cette démarche. C’est le cas chez Athlon, qui fournit à la souscription du contrat un guide de restitution, encourage vivement ses clients à la restitution contradictoire. « Quand l’expert et le client font ensemble le tour du véhicule, il y a très peu de contestations ensuite. », relève Franck Llagostera. Enfin, et cela va de soi, rendez le véhicule parfaitement propre, à l’intérieur comme à l’extérieur.

 


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