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Total Cost of Mobility : le nouveau calcul de référence pour la mobilité des entreprises

Gestion de flotte > Services et équipements

L'efficacité d'une flotte automobile d'entreprise se mesure généralement par le TCO (Total cost of ownership). Un indicateur de référence qui, aussi valable soit-il, peut montrer ses limites lorsqu'il s'agit d'évaluer l'impact de tous les déplacements professionnels. Ainsi, le TCO se mue depuis plusieurs années en TCM (Total cost of mobility, parfois appelé Total cost management), un concept prenant une place croissante dans le quotidien des gestionnaires de flotte, œuvrant désormais à concevoir des budgets mobilité performants, rationnels et en ligne avec les besoins des collaborateurs.

 

Par Benoît - Publié le 25/11/2020

Lecture : 4 min


La mobilité durable intronise le TRM

L'ensemble des dépenses liées à la mobilité des collaborateurs est aujourd'hui légitimement pris en compte, dépassant ceux uniquement générés par les véhicules de fonction et de service. Une évolution dans l'ère du temps, en cohérence avec l'émergence de solutions alternatives aux véhicules thermiques et la multiplication des législations incitant à un changement de cap. C'est le cas par exemple de la loi du 17 août 2015 pour la transition énergétique et la croissance verte, instaurant depuis le 1er janvier 2018 les Plans de mobilité (anciennement Plans de déplacement entreprise), pour les sociétés de plus de 100 salariés sur un même site. Au-delà, cette nouvelle perspective est surtout vectrice d'économies.

Le TCM pour voir plus loin

Afin de calculer le coût de la mobilité de son entreprise, le gestionnaire de flotte doit avoir une vision globale des dépenses liées au parc, aux véhicules et aux collaborateurs. En fonction de différents facteurs pouvant faire varier le résultat, comme les véhicules ou le comportement des conducteurs, il établit ainsi le budget prévisionnel dédié.

Traditionnellement, il estime les éléments du TCO :
•    locations, restitutions et/ou achats des véhicules remisés ;
•    valeurs résiduelles ;
•    frais financiers et coûts administratifs ;
•    fiscalité et charges sociales ;
•    consommations de carburant ou d'énergie ;
•    assurance et sinistres ;
•    équipements, entretiens et réparations ;
•    amendes ;
•    outils de télématique embarquée ;
•    temps de gestion interne ;
•    coûts imprévus...

En complément, pour le calcul de la performance de l'entreprise en matière de "mobility management", il considère également tous les coûts de déplacements, y compris pour des missions ponctuelles hors véhicules de flotte :
•    les billets de transports en commun, de train ou d'avion,
•    les locations ou achats de deux-roues ;
•    les courses de taxis ;
•    les hôtels et restaurants ;
•    les frais annexes (comme le temps dédié à la gestion des notes de frais par exemple).

Plusieurs leviers sont activables pour obtenir des résultats : miser sur une intermodalité réfléchie, introduire une part plus importante de télétravail ou encore s'équiper de logiciels pour automatiser la gestion des notes de frais.

Vers une meilleure évaluation de la fiscalité de la mobilité au sens large

Comme pour les considérations propres au TCO, le TCM balaye aussi bien les dépenses brutes que les implications fiscales. Opter pour des vélos électriques octroie par exemple des aides financières à mettre au crédit du budget mobilité et limite mécaniquement le montant de la TVS (Taxe sur les véhicules de société).

La mise à disposition de vélos pour les trajets domicile-travail est encouragée par une réduction d'impôt plafonnée à 25 % du prix d'achat ou de la location TTC (article 220 undecies A du CGI (Code général des impôts)). Toutes les dépenses sont concernées : les vélos eux-mêmes, les frais d'entretien, liés au local ou à l'aire de stationnement dédiés, d'assurance, les dotations aux amortissements des équipements de sécurité comme les casques, antivols, gilets réfléchissants...

La mobilité des entreprises entre dans une nouvelle dimension

Le forfait mobilités durables, en place depuis le 10 mai 2020, s'ajoute aux avantages produits par la LOM (Loi d'orientation des mobilités). Cette incitation se traduit par une exonération d'impôts et de cotisations sociales de 400 euros par an et par salarié maximum. Grâce à une mesure votée début octobre, elle passera à 500 euros par an au 1er janvier 2021. Les collaborateurs peuvent y prétendre dès lors qu'ils apportent la preuve de l'usage d'un transport durable pour effectuer leurs déplacements domicile-travail. Une aide pouvant être cumulée avec un abonnement aux transports en commun (le montant maximum de l'éxonération s'élève alors à 600 euros).

Plusieurs moyens permettent d'en bénéficier :
•    les vélos, électriques ou manuels ;
•    la voiture dans le cadre d'un covoiturage (conducteur ou passager) ;
•    les engins de déplacement personnels (motorisés ou non) en location ou en libre-service (scooters et trottinettes électriques) ;
•    les transports en commun en dehors des frais d'abonnement ;
•    tout autre service de mobilité partagée.

En s'ouvrant au TCM, les gestionnaires de flotte s’offrent de réelles possibilités d'optimisations. Une ouverture nécessaire afin d'envisager les transports doux comme des solutions crédibles et non plus comme un coût annexe.

 

 


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