
Radar anti-bruit en France, une première !
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Selon l’Agence Européenne pour l’Environnement, 70 % des nuisances sonores sont liées à la circulation routière. Afin de lutter contre cette pollution, des premiers radars anti-bruit sont testés en France.
Par Fabien - Publié le 16/08/2019, mis à jour le 18/09/2019
Lecture : 2 min

Les deux-roues en ligne de mire
Selon la réglementation actuelle, le niveau sonore des deux-roues ne doit pas dépasser un seuil compris entre 80 et 97 décibels. Or, pour gagner en vitesse, de nombreux motards modifient le système d’origine de leurs motos en retirant la chicane du pot d’échappement : une altération technique qui engendre inévitablement une augmentation des décibels émis par l’engin. Pour contrer cette pollution auditive et dissuader les motards aux pots non homologués ou autres amateurs de rodéos-motos, l’Assemblée Nationale a donc décidé le 29 mai 2019 d’expérimenter la mise en place de premiers radars anti-bruit. Le premier dispositif de contrôle sonométrique a été déployé à Saint-Forget dans les Yvelines. Les prochains radars de pollution sonore seront testés à Paris ainsi qu’à Villeneuve-le-Roi dans le Val-de-Marne.
Comment les radars sonores fonctionnent-ils ?
Le radar, qui se présente sous la forme d’une « perche tentaculaire » installé en hauteur des zones sensibles, est équipé de plusieurs microphones permettant de déterminer l’origine du bruit et de divers capteurs mesurant le niveau sonore. Il enregistre une douzaine de mesures en décibels par seconde et une fonctionnalité vidéo / photo est également exploitable.
Pour l’heure ce radar ne permet pas d’enregistrer les plaques d’immatriculation. Il enregistre simplement les nuisances sonores. Mais en 2020, il se pourrait que les fautifs puissent se faire flasher et que des sanctions soient appliquées.
Quelles sanctions ?
Sachez que même en l’absence de radars sonores vous pouvez être sanctionné !
En effet, L’article R. 318-3 du Code de la route s’applique aux automobiles comme aux motocyclettes, cyclomoteurs et vélomoteurs. Il prévoit que les véhicules à moteur « ne doivent pas émettre de bruits susceptibles de causer une gêne aux usagers de la route ou aux riverains ». Les causes peuvent être multiples :
- moteur dotée d’un échappement libre
- dispositif d’échappement non muni d’un silencieux en bon état, ou dont le fonctionnement a été modifié
- haut niveau de nuisances sonores lié au mauvais état ou à la modification du dispositif d’échappement silencieux
- conduite en agglomération en exerçant des accélérations répétées au démarrage, en circulation et à l’arrêt
Des irrégularités qui peuvent appeler une contravention de 3ème classe (68 €)
Dans les cas extrêmes, les amateurs de pétarades peuvent risquer jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende. Cette peine peut être aggravée si le rodéo est collectif ou réalisé sous l’emprise d’alcool.
Pour aller plus loin
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