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TCM : élargissez votre vision de la mobilité !

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La mobilité s’est imposée comme une composante déterminante dans la performance des entreprises : elle génère des dépenses qui peuvent être optimisées. L’émergence d’une analyse élargie, qui ne se limite pas aux véhicules de la flotte, apparaissait donc logique. Avec le TCM, les entreprises se dotent d’un outil de référence pour aller encore plus loin que le TCO…

 

Par Fabien - Publié le 22/06/2018, mis à jour le 08/08/2019 

Lecture : 4 min


 

 

Optimiser toute la mobilité des collaborateurs

Les gestionnaires de flotte l’ont bien compris : leurs missions ne se limitent plus à optimiser l’utilisation des véhicules de l’entreprise. Ils sont désormais de véritables gestionnaires de mobilité, ou « mobility manager ». Ainsi, pour compléter le traditionnel TCO (Total cost of ownership), dont on distingue déjà trois catégories (véhicule, conducteur et flotte), le concept de TCM (« Total cost of mobility », soit « coût total de la mobilité » en français) a vu le jour il y a quelques années. De nombreuses entreprises le prennent aujourd’hui en compte pour réduire leurs coûts.

 


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TCM = TCO (location/achat, taxes, entretien, réparation, assurance, amendes, consommation, pneumatiques, valeur de revente, restitution, coûts administratifs...) + mobilité hors dépenses liées aux véhicules de la flotte.


 

Le TCM propose une analyse élargie en considérant l’ensemble des dépenses liées aux véhicules mais aussi aux collaborateurs et prestataires en déplacement (qu’ils soient motorisés ou non d’ailleurs), hors utilisation des véhicules de l’entreprise. Ces dépenses sont parfois éparpillées et leur suivi est donc perfectible :

- nuits d’hôtel ;

- restaurants ;

- train, avion, taxi… ;

- locations de 2-roues ;

- frais annexes (perte de temps liée au regroupement des notes de frais par exemple)…

Le TCM, allié de l’environnement

 

En augmentant leur champ de vision, les gestionnaires ont une approche globale différente, davantage compatible avec les objectifs d’économie énergétique. Cela permet, par exemple, de proposer à leurs collaborateurs un système de crédit mobilité, qui permet notamment de choisir des véhicules de catégorie inférieure dans la car policy en échange d’un budget mobilité à dépenser comme ils le souhaitent. Un changement dans l’ère du temps, donc, qui correspond parfaitement à la philosophie des Plans de mobilité (anciennement plan de déplacements entreprise). Ces-derniers réclament en effet la mise en œuvre d’actions en faveur d’une mobilité plus efficace et moins énergivore. 

 


Des formations en "mobility management" se mettent en place

 

Afin de suivre la tendance, des formations permettent de se spécialiser dans le management de la mobilité. Ces journées font la part belle aux témoignages de professionnels ayant instauré des bonnes pratiques en vue de concevoir par exemple un Plan de mobilité entreprise efficace.


 

Des actions concrètes pour améliorer le TCM

 

Comme pour le TCO, baisser le TCM est un objectif de tous les instants. Pour cela, l’entreprise cherche à gommer les dépenses inutiles et dispose de différents moyens pour y parvenir :

- privilégier les réunions par téléphone ou les visio-conférences ;

- encourager l’intermodalité avec l’utilisation de transports alternatifs à la voiture lorsque cela est possible (grâce au crédit mobilité notamment) ;

- s’associer avec des hôtels pour obtenir des réductions ;

- utiliser un outil performant pour faciliter la gestion des notes de frais ;

- mettre en place une navette entre la gare la plus proche et l’entreprise ;

- s’appuyer sur des comparateurs de prix pour choisir le(s) mode(s) de transport le(s) moins cher(s) lors d’un long trajet.

 

Toutes ces mesures sont évidemment à moduler en fonction de la taille et de l’activité de l’entreprise.

 

À noter que les nouvelles solutions de mobilité, comme le pool de véhicules en autopartage, le covoiturage ou l’éco-conduite peuvent davantage être considérées comme des leviers pour améliorer le TCM.

 

De ces considérations dépendront la catégorie du véhicule (citadine, berline, VUL, etc.), mais également le choix de motorisation (bloc essence économe ou puissant, hybride, etc.) ainsi que le niveau d’équipements. Avec cette approche « en entonnoir », vous réduisez ainsi progressivement les modèles capables de répondre à votre cahier des charges. Les aspects financiers sont déterminants pour comparer les voitures sélectionnées, avec comme priorités le TCO ou la valeur résiduelle. Enfin, libre à vous de laisser vos collaborateurs prendre la décision finale entre plusieurs véhicules.

 

TCM : un équilibre à trouver

Bien entendu, les décisions prises pour améliorer votre TCM ne doivent pas être trop radicales. Elles réclament d’évaluer leur impact positif, mais aussi négatif. Des changements à l’excès peuvent se retourner contre l’entreprise :

- perception négative des collaborateurs, souvent attachés à leurs véhicules de fonction et à la liberté procurée par ceux-ci ;

- sous-utilisation des véhicules possédés ou loués si la transition se fait trop brusquement ;

- perte qualitative dans la relation-clients si les réunions en face-à-face disparaissent ;

- retards réguliers si les transports en commun sont inefficaces ou desservent mal les lieux de rendez-vous…

À l’instar des efforts produits pour optimiser le TCO, les actions d’amélioration du TCM réclament d’avoir une vision globale. Pour cela, il est nécessaire de s’appuyer notamment sur des outils d’analyses statistiques. En outre, le dialogue permanent avec vos collaborateurs et les autres départements de l’entreprise (ressources humaines, achats…) reste capital.

 


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