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Ralentisseurs routiers : attention les secousses !

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Les ralentisseurs routiers sont des aménagements de chaussée, sous forme de passage surélevé ou de déformation volontaire du tracé de la route. De plus en plus présents sur nos voies, ils visent à canaliser le trafic et à modérer la vitesse des véhicules. Quels sont les différents types de ralentisseurs ? Que faut-il savoir pour les emprunter sans risque ? Et comment sont-ils réglementés ? On fait le point.

Par Antoine C. - Publié le 22/04/2019, mis à jour le 11/09/2019 

Lecture : 3 min


 

 

On les appelle aussi « ralentisseurs de vitesse », « ralentisseurs de chaussée » ou encore plus populairement « gendarme couché ». Impossible de les éviter : on les trouve fréquemment dans les agglomérations, aux abords des écoles, dans les zones sensibles limitées à 30 km/h ainsi que sur les parkings et voies privées. Leur but : réduire le nombre d’accidents corporels mortels entre véhicules motorisés, piétons et cyclistes. Certains types de ralentisseurs doivent se conformer à des normes et réglementations, d’autres non. Mais dans tous les cas, pour éviter les risques d’accidents ou de dommages aux véhicules, il faut impérativement réduire sa vitesse.

Les différents types de ralentisseurs routiers 

 

- Le dos-d’âne

 

De forme circulaire, le plus ancien des ralentisseurs est aussi le plus courant.

 

- Le ralentisseur de type trapézoïdal

 

Ce dérivé géométrique du dos-d’âne, avec plateau surélevé et deux parties en pente, comporte obligatoirement un passage piéton.

 

- Le coussin berlinois (ci-contre)

 

Une plaque surélevée carrée ou rectangulaire munie de 4 bords obliques… Une version innovante du classique dos-d’âne !

 

- Le ralentisseur pour voies privées

 

Strié de jaune et de noir, généralement en caoutchouc ou en plastique recyclé, ce ralentisseur est non réglementaire sur la voie publique. On le trouve notamment sur les parkings privés et en station-service.

 

- Les bandes sonores

 

De faible hauteur, elles sont disposées par groupe de trois ou six. Elles provoquent un bruit sourd à chaque passage d’un essieu.

 

- Les plateaux

 

La surélévation occupe toute la largeur de la chaussée, jusqu’aux bordures de trottoirs.

 

- Chicanes, écluses, doubles écluses, courbes serrées…

 

La route (son tracé, sa largeur…) est volontairement déformée.

 

- Le carrefour giratoire

 

Le rond-point, ce grand classique, existe en plusieurs tailles et matériaux.

Ralentisseurs routiers : normes et réglementations

 

- Les ralentisseurs de type dos d’âne et trapézoïdal sur la voie publique :

– doivent être conformes à la réglementation, dictée par le décret n°94-447 du 27 mai 1994 et la norme Afnor NF P 98-300 de juin 1994.

 

– ne peuvent être implantés qu’en agglomération, sur des aires de service ou de repos, des chemins forestiers et des voies limitées à 30km/h.

 

– sont interdits notamment sur les voies empruntées par plus de 3000 véhicules / jour en moyenne et sur celles empruntées par les bus ou desservant des centres de secours, ou encore sur ou dans un ouvrage d’art et à moins de 25 mètres de part et d’autre.

 

- L’implantation des ralentisseurs de type coussins est notamment interdite sur des voies où le trafic est en moyenne supérieur à 6000 véhicules / jour et sur les chaussées comportant plus d’une voie de circulation par sens.

- Les ralentisseurs sur la voie publique ne peuvent dépasser 10 cm de hauteur et 4 mètres de largeur. Ils doivent systématiquement être précédés de panneaux de signalisation verticaux certifiés et faire l’objet d’un marquage au sol réglementaire.

 

Vitesse excessive et ralentisseurs : quels sont les risques ?

Les dégâts potentiels sont variables, en fonction de la configuration du ralentisseur, de la vitesse et du type de véhicule. Face à l’adversité, une citadine et un 4×4 ne sont évidemment pas égaux !

 

Les risques : pièces mécaniques endommagées, carrosserie abimée, accident… Même pris à faible vitesse, les ralentisseurs font souffrir les amortisseurs. Imaginez le résultat à vitesse excessive. La carrosserie aussi, notamment le pare-chocs, est susceptible de ne pas apprécier l’expérience.

 

Le véhicule décolle fortement de la route ? Vous risquez l’accident grave. Et si votre sport favori est d’essayer de les éviter partiellement ou totalement, en cas de contrôle, vous serez verbalisé.


Bon à savoir !

En cas d’accident, le maire peut voir sa responsabilité pénale et administrative engagée : le défaut d’entretien de l’ouvrage est présumé tant que la faute de la victime ou l’entretien normal de l’ouvrage ne sont pas prouvés.


 


Pour aller plus loin 


 

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