
Plusieurs villes font le pari de la limitation de vitesse à 20 km/h
Alors que de nombreuses villes ont déjà fait le choix d'instaurer des limitations de vitesse propres à leurs territoires (30 km/h maximum sur certains périmètres), plusieurs collectivités ont décidé d'aller encore plus loin au cours des derniers mois, avec des expérimentations basées sur une vitesse maximale de 20 km/h. Retour sur le contexte qui a donné naissance à cette décision ainsi que sur les raisons mises en avant pour justifier ces nouvelles réglementations locales à l'encontre des conducteurs.
Par Nikolas - Publié le 23/10/2020
Lecture : 4 min

Zones de rencontre : des espaces avec interdiction de dépasser 20 km / h
Elles se sont progressivement fait une place en France au cours des 30 dernières années, avec une accélération à la fin des années 2000. Les zones de rencontre sont ainsi des périmètres précis dans lesquels une collectivité donne la priorité aux usagers fragiles (piétons principalement, mais aussi cyclistes et autres adeptes des nouvelles formes de mobilité douce) par rapport aux conducteurs de voitures ou autres véhicules motorisés.
Deux objectifs principaux sont visés lors de la mise en place d'une zone de rencontre : la réduction de l'impact environnemental lié à la circulation routière dans les villes et un renforcement de la sécurité routière, grâce à un partage de la chaussée visant à empêcher les excès de vitesse. Au sein des zones de rencontre, une limitation fixée à 20 kilomètres / heure maximum est en vigueur, avec une interdiction stricte de dépassement de la vitesse, conformément au Code de la route. Cette règle est d'ailleurs clairement notifiée par des panneaux de signalisation aux entrées de la zone.
Strasbourg, Toulouse, Lorient… Les collectivités craquent pour la limitation à 20 km/h
Ces derniers mois, plusieurs élus locaux ont pris la décision de mener des expérimentations sur la circulation au sein de leurs territoires, avec l'introduction de zones limitées à 20 km/h. En tête de liste, la ville de Strasbourg, qui a appliqué cette nouvelle mesure à son hypercentre ainsi qu'à certains quartiers spécifiques tels que la Grande-île, avec l'instauration d'une zone de rencontre. Les villes de Toulouse et de Lorient ont également suivi cette voie, dans leurs centres-villes respectifs ainsi que dans de nombreuses rues de leurs territoires.
Le déconfinement, une opportunité pour tester des zones à allure réduite ?
Si la sécurité routière et la volonté de réduire le nombre d'accidents a pesé dans la décision des élus locaux, la situation sanitaire a également joué un rôle essentiel dans la mise en place de ces mesures. En accordant la priorité avant tout aux piétons, l'idée des municipalités est de leur fournir un espace suffisant pour circuler dans l'espace urbain tout en respectant autant que possible les mesures de distanciation physique qui sont au coeur de la lutte contre la propagation du COVID-19.
Pour les conducteurs de ces villes, il s'agit de nouvelles habitudes qu'il va falloir prendre en compte pendant tout le temps des expérimentations... au minimum. Le maire de Toulouse révèle en effet que les tests prévus sur quelques semaines pourraient bien donner naissance à des consignes pérennes si les résultats en termes de sécurité routière et de conditions de circulation des usagers fragiles se révèlent satisfaisants. Un point de vue partagé avec la ville de Strasbourg, qui souhaitait organiser cette expérimentation sur toute la période estivale, afin de pouvoir tirer des conclusions en septembre.
Stationnement gênant ou dépassement de la limitation de 20 km/h : gare aux sanctions !
Les conducteurs d'une voiture ou de tout autre véhicule à moteur doivent être particulièrement vigilants aux consignes du Code de la route lorsqu'ils circulent dans une zone de rencontre, au risque de s'exposer à des amendes ou à des sanctions plus lourdes. Les excès de vitesse y sont ainsi condamnés avec la même sévérité que sur n'importe quelle autre route urbaine, en fonction de l'ampleur du dépassement constaté par les forces de police.
Le refus de priorité aux piétons constitue une autre infraction durement sanctionnée, puisque la loi prévoit une amende pouvant aller de 135 à 750 euros, à laquelle peut s'ajouter un retrait de six points et une suspension maximale de trois ans du permis de conduire. Dans le même ordre d'idée, un stationnement gênant pour les usagers prioritaires d'une zone de rencontre sera passible d'une amende de 135 euros. S'il est considéré dangereux, ce mauvais stationnement entraînera également la perte de trois points sur le permis de conduire.
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