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Gestion de flotte de bus et de cars : en route vers la mobilité du futur…

Electrique et nouvelles énergies   >    Passer à l'électrique

Les autobus et autocars, pratiques et désormais respectueux de l’environnement, ont un avenir radieux dans la mobilité du futur. Quelles sont les évolutions récentes et à prévoir ? Comment les flottes de véhicules s’adaptent ?

 

Par Fabien - Publié le 27/11/2018, mis à jour le 12/08/2019 

Lecture : 2 min


 

 

 

 

Les autobus et autocars font partie des transports en commun qui se taillent une place de choix dans la nouvelle mobilité qui se dessine. Des solutions cohérentes, que ce soit pour la mobilité urbaine (bus) ou pour des trajets plus longs (cars). C’est d’autant plus le cas avec le développement de modèles roulant au gaz naturel pour véhicule (GNV) ou à l’électrique, favorisant ainsi des technologies plus propres.

 

Le mix énergétique, plus qu’une tendance pour les autobus

Parmi les régies gestionnaires d’autobus, la RATP vise un objectif ambitieux de 100 % de bus propres en « zone dense » d’ici 2025. Une mue qui s’opère déjà avec une commande (conjointe avec Ile-de-France Mobilités) de 1000 véhicules 100 % électriques : le plus important appel d’offres de ce type en Europe. Conclu en 2018, l’accord prévoit une livraison en 2020, laissant deux ans pour équiper 17 centres bus de recharges adaptées. Le parc de la RATP sera constitué, à terme, de deux tiers de bus électriques et d’un tiers de véhicules biogaz. 74 bus électriques, 800 hybrides et 140 bioGNV sont déjà présents.

 

D’autres agglomérations partout en France suivent cette tendance en favorisant le mix énergétique pour renouveler leurs réseaux : Grenoble, Arras, Nîmes, Bordeaux, Clermont-Ferrand… et les communes alentours n’hésitent plus à faire confiance, par exemple, aux bus GNV. Une façon efficace de satisfaire les exigences de la norme Euro 6, qui s’applique aux bus, cars et poids lourds, tout en bénéficiant d’aides et subventions intéressantes.

Autocars électriques : des débuts concluants

 

Pour les bus « calibrés », réalisant des trajets réguliers à basse vitesse, il est possible d’anticiper les besoins en autonomie de manière assez fiable. La recharge des batteries peut en effet avoir lieu de nuit, toujours au même poste, sans nuire à l’activité.

 

Pour les autocars, destinés aux transports de personnes pour effectuer de longs trajets, cette transition est moins évidente (excepté pour le transport scolaire quotidien et les liaisons régulières). Pourtant, les constructeurs sont mobilisés pour développer cette offre.

 

C’est le cas par exemple des autocars de la marque chinoise Yutong, qui offrent jusqu’à 250 kilomètres d’autonomie et sont fabriqués à hauteur d’environ 10 000 véhicules par an. Equipé de batterie lithium, un modèle ICe 12 Yutong sillonne ainsi les routes bretonnes pour l’entreprise Autocars Vincent Bobet depuis avril 2018. Des missions touristiques qui réclament une recharge pendant la journée : une contrainte compensée par des économies en carburant et en entretien.

 

Autre utilisation marquante : une liaison Amiens-Paris lancée par les sociétés FlixBus et B.E. green. Chaque jour, 175 kilomètres sont réalisés (aller-retour) avec des performances similaires aux véhicules thermiques, mais en faisant la concession des toilettes, supprimées pour laisser la place aux batteries volumineuses. En tout B.E. green exploite une trentaine de lignes 100 % électriques en France.

Des véhicules plus petits pour des usages urbains

 

 

Au cœur des villes, vous avez sans doute croisé des bus de taille réduite. ZEUS (Zero emission urban system) de BredaMenarinibus, Oréos 2X ou 4X (plus grand et avec une meilleure autonomie) de Power vehicle innovation (PVI) ou encore Bluebus offrent une nouvelle approche au transport de voyageurs. Silencieux et accessibles, ces minibus ont une capacité d’une vingtaine de places assises. Pour des opérateurs privés ou publics, ils sont évidemment utilisés pour faire des services de navettes.

 

Ces modèles s’ajoutent au bus standard (12 mètres) ou articulés (18 mètres) croisés habituellement. Une diversité qui permet aux gestionnaires de flotte d’élargir leur possibilité d’optimisation, en fonction du remplissage, de la durée des trajets ou encore des consommations ou frais d’entretien à engager.

 

Du côté des cars, plusieurs types de modèles existent, avec plus ou moins d’équipements (écrans vidéo, sièges inclinables, machines à café, WiFi, réfrigérateur…) et de confort en fonction de l’usage : scolaire, interurbain, périurbain, tourisme ou grand tourisme avec des espaces plus importants entre les sièges. Tous devant être accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR).

 


Une législation stricte pour les conducteurs de bus et de cars

Pour les gestionnaires de flotte d’autocars, la législation européenne est proche de celle appliquée aux poids lourds. Durée de conduite maximum (4h30 le jour, 4h la nuit), durée maximum de conduite journalière (9h et 10h deux fois par semaine), temps de repos journalier et hebdomadaire... L’utilisation obligatoire du tachygraphe est évidemment un vrai plus. Ces règles européennes visent à assurer la sécurité des personnes transportées et de tous les usagers de la route.


 

Les usages et la gestion de bus et de cars sont donc en pleine transformation ! GNV, électricité, énergies plus traditionnelles… Plus que toute autre flotte, les parcs de bus et de cars se sont tournés vers le mix énergétique depuis plusieurs années. Il semble trop tôt pour tirer des bilans à l’heure actuelle, mais cette tendance va sans aucun doute se poursuivre au cours des prochaines décennies…

 


Pour aller plus loin


 

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