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Quel avenir pour le moteur thermique ?

La lutte contre le changement climatique et la montée en puissance des véhicules électriques posent la question de l’avenir du moteur thermique. Est-il voué à disparaître dans un futur proche ? Contrairement aux apparences, il n’a pas forcément dit son dernier mot. 

 

Par Nicolas - Publié le à 23/04/2021

Lecture : 4 min


Quelques précisions sur le moteur thermique

Le moteur thermique est un moteur à combustion interne. Il tourne généralement avec de l’essence ou du gazole. La sévérisation des normes Euro pour le poids lourd ou le véhicule léger et la mise en place de dispositifs de post-traitement permettent d'éliminer drastiquement les émissions des polluants règlementés. Ces systèmes font aujourd'hui du moteur Diesel, un moteur très propre. 

Il faut également préciser que certains moteurs thermiques peuvent fonctionner au gaz naturel ou au biogaz. La technologie de motorisation au gaz naturel permet de réduire très significativement le bruit des véhicules GNV par rapport à la combustion gazole.  

Certains moteurs thermiques affichent un niveau vibratoire limité et atteignent une autonomie moyenne de 450 kilomètres. N’oublions pas non plus l’existence de biocarburants, qui sont produits à partir de la biomasse et qui, utilisés en compléments des carburants dit classiques, permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Malgré un prix d’achat plus accessible que celui des voitures électriques ou hybrides, les véhicules thermiques supposent des dépenses en carburant et un coût entretien relativement élevés. Le TCO essence ou Diesel (Total Cost of Ownership ou coût total de possession d’un véhicule en VF) reste encore inférieur au TCO électrique, bien que d’année en année l’écart tend à se réduire. 

Un contexte réglementaire défavorable

Les véhicules dotés d’un moteur thermique ont encore de belles années devant eux. Cependant, suite au vote la Loi d’orientation des mobilités, les députés ont décidé une réduction significative des véhicules thermiques. En effet les experts du secteur automobile soulignent que le parc des véhicules à moteur thermique va progressivement baisser dans les 5 à 10 prochaines années.  

En 2050, le parc pourrait être composé de moins de 5 millions de véhicules thermiques contre plus de 35 millions actuellement.  

Dans un même temps, la taille du parc des véhicules électriques continuera d’augmenter de plus en plus. Le parc pourrait compter 19,5 millions de véhicules électriques en circulation en 2034.  

Des pistes intéressantes pour l’avenir du moteur thermique

Le principal grief fait aux moteurs thermiques est de consommer du carburant issu du pétrole, ce qui a un impact négatif sur l’environnement. Cependant, pétrole et moteur thermique ne sont pas forcément inséparables.

Pour réduire les émissions de CO2, certains constructeurs ou équipementiers ont déjà réussi à combiner des biocarburants avec de l’essence ou du gazole et ils recherchent maintenant de nouveaux types de combinaison. 

Les biocarburants conventionnels

Ce type de biocarburant, est généralement issu de plantes (betterave, maïs, canne à sucre) qui sont cultivés à des fins alimentaires. 

Ces biocarburants sont répartis en deux grandes familles :  

  • le bioéthanol pour les véhicules à essence, c’est un alcool produit par la fermentation de plantes qui est ajouté par la suite à l’essence ; 
  • le biogazole pour les véhicules Diesel, il est fabriqué à partir de plantes contenant de l’huile soumises à une transformation chimique pour obtenir un composé aux propriétés voisines de celles des gazoles, le EMHV (ester méthylique d’huile végétale). Ce dernier peut être incorporé au gazole moteur.  

Les biocarburants avancés

Les biocarburants de deuxième génération, ou biocarburants avancés, sont produits à partir de matières premières provenant de la biomasse (pailles, déchets forestiers). 

Ces biocarburants proposent de nombreux avantages :  

  • le prix de la biomasse est moins onéreux que pour celle des biocarburants conventionnels ; 
  • l’impact environnemental est limité ; 
  • les constituants non comestibles du végétal sont valorisés.  

Le bioéthanol avancé (dit de 2e génération) est destiné aux moteurs à essence. Ce dernier est produit par des procédés biochimiques qui permettent de fabriquer de l’éthanol tiré du constituant principal de plante, la cellulose. Bien que les procédés soient plus complexes, les différentes étapes sont proches de celles utilisées pour les biocarburants de la première génération. 

Toutes ces alternatives actuelles ainsi que celles encore à l’étude, permettront de respecter la loi et de protéger l’environnement sans pour autant sacrifier les véhicules thermiques et la quasi-totalité du parc automobile existant. Affaire à suivre ! 

 


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